La métaphore est une clef thérapeutique qui donne à penser. Elle réenclenche une dynamique dans un contexte bloqué, tendu voire sidéré.

Parce que tout symptôme individuel, groupal ou organisationnel fixe en même temps une double aspiration à « dire » et « ne pas dire », à « changer » et « ne pas changer », il engendre une souffrance (mal-être, burnouts, crises, climat social dégradé, RPS, etc.) qui s’enkyste et s’auto-alimente.

La métaphore réveille. Elle permet l’émergence d’un autre contexte. Elle réintroduit la dimension du temps, du mouvement et amène des ouvertures imprévues.

Sa fonction active et créative entraîne la constitution d’un nouveau regard sur la réalité et autorise le contournement de résistances farouches, conscientes et inconscientes, au changement et la transformation.

Grâce à la finesse clinique de son promoteur, la métaphore devenue « métaphore vivante » (adaptée à la nature du problème présenté, à l’histoire et à la situation psychologique du destinataire), le CLIENT pourra s’y reconnaître et y découvrir des manières inédites de voir ses difficultés et donc de les résoudre.

Comment cela se réalise-t-il? La métaphore est un processus cognitif, une interface, un point de conjonction entre deux types de pensées, qu’elle relie en faisant circuler des interactions entre une pensée sémantique objective analytique non contradictoire et une pensée de l’imagination et l’implication émotionnelle. De sa place intermédiaire, la métaphore est le mécanisme de communication qui harmonise les aspirations de ce que chacun connaît sous l’appellation « cerveau gauche » et « cerveau droit ».

La métaphore, au sens étymologique, porte « au-delà » des contradictions et des fixations pathologiques qu’elles engendrent.

La métaphore de la navigation nous paraît parfaitement s’adapter aux défis que rencontrent les organisations et les professionnels qui les composent.